À l’occasion du salon Made in PME, organisé par la CGPME, nous avons eu le privilège de rencontrer Ophélie Deschamps, responsable du marketing et de la communication chez KPMG Grand Sud-Est. Lauréate de notre jeu concours, Ophélie a partagé avec nous ses perspectives sur l’évolution du monde de l’exposition, et comment son groupe interagit à l’occasion de ce type d’événement.
Laurent Agostini – Bonjour, Ophélie. Merci de nous recevoir chez KPMG, dans vos bureaux, à Lyon. Est-ce que vous pouvez nous dire quelques mots sur vous, et votre parcours professionnel ?
Ophélie Deschamps – Avec plaisir. Je suis responsable Marketing et Communication chez KPMG Grand Sud-Est, qui regroupe les régions Auvergne Rhône-Alpes, Bourgogne Franche-Comté et PACA.
Je suis chez KPMG depuis 6 ans, et j’ai intégré mon poste actuel depuis un peu plus de 3 ans.
Dans ce cadre, je m’occupe de toute la communication externe sur le périmètre Grand Sud-Est pour faire connaitre et promouvoir nos activités auprès des entreprises de toute taille et de tout secteur, notamment en participant à des salons comme nous avons pu le faire sur l’évènement MADE IN PME à Lyon en mars dernier.
J’ai également la charge de la communication interne pour renforcer l’engagement de nos 1000 collaborateurs en région Grand Sud-Est qui sont repartis sur plus de 40 bureaux.
Nous sommes une belle équipe de 16 personnes sur les métiers Marketing, Communication et Développement, dirigée par Nicolas Duval, Directeur du Développement.
LA – Quelle place occupent les salons dans votre stratégie chez KPMG ?
OD – Pour nous, l’objectif est d’aller à la rencontre de nos clients et prospects, à savoir les dirigeants d’entreprise.
On essaie d’être présent sur toute la région Grand Sud-Est, et surtout d’aller sur des salons qui nous parlent. Il y a les salons et évènements portés par les réseaux et partenaires avec qui nous travaillons au quotidien, comme la CPME, le MEDEF, …
Nous essayons aussi d’identifier des salons sur lesquels la thématique fait sens pour nous.
Cela peut être une thématique portée sur les nouveaux enjeux liés aux critères ESG, mais aussi peut être sur les sujets de transformation avec l’arrivée de l’IA notamment, ça peut être autour de l’humain, et tout ce qui touche les relations humaines ou encore évidemment toutes les problématiques financières.
Toutes les thématiques sur lesquelles nous accompagnons les dirigeants aujourd’hui.
J’ajouterai à 360 degrés sur toutes les étapes clés de la vie de leur entreprise.
LA – Quel regard portez-vous sur le monde de l’exposition, et de manière générale sur les organisations de salons ? Est-ce que vous avez senti des évolutions au fil des années ? Il y a eu en particulier l’épisode de la pandémie qui a aussi perturbé ces grandes rencontres.
OD – Alors effectivement avec la période Covid, il y a eu un arrêt des salons. On a eu plaisir à y retourner et je pense que les visiteurs aussi.
On se rend compte que c’est là où se tisse les liens. Sur un salon, on peut vraiment prendre la température de l’écosystème qui nous entoure. C’est là où on fait des rencontres qui peuvent être intéressantes, enrichissantes.
C’est là où même nous, on s’inspire sur ce qui est fait, que ce soit sur les thématiques actuelles ou les enjeux des dirigeants.
Nous avons donc un regard positif, et c’est pour cette raison que nous souhaitons être présent aussi bien pour nos partenaires, que pour nos experts.
LA – Est-ce que vous avez senti une amélioration des offres qui vous sont faites de la part des organisateurs de salons ? Est-ce qu’elles correspondent à vos attentes ?
OD – C’est difficile de répondre à cette question dans la mesure où nous ne nous considérons pas comme des exposants très fréquents.
Nous créons de nombreux formats d’événements, environ 80 par an sur la région Grand Sud-Est, mais la part des salons n’est pas majoritaire dans nos actions de communications.
Toutefois, je peux dire que nous sommes devenus une Entreprise à mission il y a 2 ans, et qu’à ce titre, nous sélectionnons avec attention des salons qui sont respectueux de l’environnement et en accord avec nos engagements sociétaux.
Nous pouvons donc témoigner du fait qu’il y a une différence de consommation des salons et des stands. Nous sommes de plus en plus vigilants au fait de ne pas utiliser des stands à usage unique.
Les pratiques ont changé. Je constate que les standistes tels que vous ont évolué pour être plus respectueux de l’environnement.
C’est là où la différence me paraît la plus flagrante, mais il y a aussi les thématiques et les messages portés sur les salons qui ont changés avec des réflexions sur un avenir vertueux et une croissance plus durable. Ce sont dans ces messages que KPMG s’inscrit également.
LA – Quels sont les bénéfices que vous arrivez à mesurer à l’occasion d’un salon ou dans les semaines qui le suivent ?
OD – C’est parfois un peu difficile de mesurer les bénéfices liés à un salon, parce que c’est en premier lieu de la visibilité.
Par exemple, sur Made IN PME sur lequel nous avons exposés, un des premiers objectifs était d’abord d’être visible, surtout que nous nous sentons proches de la CPME du Rhône.
C’était important pour nous d’être présents à leur côté.
Donc le premier bénéfice, c’est d’abord de la visibilité… de la rencontre.
Rencontres avec des dirigeants ou les autres acteurs de l’écosystème, Lyonnais en l’occurrence, mais aussi les autres acteurs avec qui on peut travailler sur d’autres départements.
Nous pouvons aussi en profiter pour faire grandir notre réseau de dirigeants, comme vous l’avez fait avec votre jeu-concours.
Sur Made IN PME, notre objectif était d’ailleurs plus qualitatif dans les rencontres que quantitatif à proprement parler.
LA – Si je vous parle « d’expérience visiteur » sur un salon, en quoi, pour KPMG, est-ce important ? Plus précisément, est-ce que c’est important pour vous de ramener les gens vers le salon pour leur faire vivre une expérience ?
OD – C’est une très bonne question.
A titre personnel, quand je visite un salon, je veux être inspiré par des thématiques.
Sur Made In PME, nous avons eu l’intervention de Tony Parker sur l’entreprenariat, ou encore celle de Flavien Chervet sur l’IA qui ont été passionnantes. C’est exactement ce que j’attends d’un salon, mais aussi faire des rencontres.
Chez KPMG, nous avons cette même envie de nous additionner aux thématiques actuelles et enjeux des dirigeants, de suivre des speakers inspirants, participer à des tables rondes et même les animer, suivre des conférences…
S’agissant de l’expérience KPMG, on veut montrer aux dirigeants qu’on est là, à leurs côtés, pour répondre à toutes les problématiques qu’ils vont rencontrer au cours de la vie de leur entreprise.
C’est pour cela que nous positionnons nos experts, nos solutions, tout en gardant à l’esprit que le plus important, c’est la création de liens et d’échanges.
LA – Quels sont vos critères de choix quand vous préparez un salon, et notamment le choix d’un standiste ?
OD – Le premier critère, c’est d’avoir un stand qui va être en accord avec nos critères environnementaux, dans le cadre de notre statut d’Entreprise à mission.
Nous ne voulons pas faire de la consommation unique. Nous faisons attention au choix des matériaux.
Un autre critère important est l’emplacement du stand sur le salon. Nous privilégions un espace qui fait sens pour nous et qui nous apportera de la visibilité.
Ensuite, en fonction de la thématique, nous allons avoir une réflexion sur les experts que nous souhaitons mobiliser…pour voir quels types de liens nous pouvons créer.
Les standistes avec qui nous travaillons sur les salons doivent se retrouver dans nos valeurs KPMG et les partager, c’est ce principe que nous appliquons avec toutes les prestataires avec qui nous travaillons aujourd’hui.
LA – Pour finir, est-ce que votre stand doit délivrer un message ?
OD – C’est vrai que c’est important pour nous. Il faut que notre stand délivre un message en cohérence avec notre image, et nos cibles. Surtout, il faut trouver le bon équilibre de communication.
Souvent, nous avons des réflexions en amont sur le message à porter, et pour rester vigilant sur le fait qu’on ne se perde pas entre le message porté, et celui réellement perçu par les visiteurs sur le salon.
Nous avons la chance d’avoir une équipe étoffée sous la direction de Nicolas Duval pour travailler sur notre image, et la qualité du message à porter le jour J.
Sur Made IN PME, nous avions pour objectif de faire connaitre notre offre d’accompagnement à 360° dédiée aux entrepreneurs.
C’est pourquoi nous avons mis en avant notre solution KPMG Pulse adaptée aux PME et TPE, alors que nous sommes plus souvent connus pour notre accompagnement auprès des ETI & Grands Comptes.
C’est l’histoire que nous avons souhaité raconter sur le salon MADE IN PME.
Après coup, nous sommes plutôt satisfaits des échanges que nous avons eu, et des curiosités que nous avons éveillées.
C’est un travail de tous les jours, mais j’imagine qu’en tant que standiste, vous le savez… C’est votre quotidien.